Que penser des médicaments tels que les antidépresseurs et les anxiolytiques lorsque l’on a été victime de cambriolage ? Comme il a été mentionné à plusieurs reprises dans ce blog, certaines personnes vivent plus ou moins bien les conséquences du cambriolage. On parle en effet des stratégies de faire face ou des stratégies d’adaptation. En psychologie, lorsqu’un individu est confronté à une situation de stress ou un événement difficile à vivre, il met en place des mécanismes qui vont lui permettre de pouvoir s’adapter à la situation.
On parle donc des mécanismes d’adaptation. Par ces mécanismes de faire face, il en existe des plus ou moins « efficaces » et « adaptés » à certaines situations. Ceci est valable pour n’importe qui. Mais ici, nous allons parler des stratégies d’adaptation suite à un cambriolage. Plus spécifiquement, nous allons voir comment et pourquoi certaines personnes ne peuvent pas dépasser le traumatisme du cambriolage, en et en quoi les antidépresseurs ou anxiolytiques peuvent (ou pas) aider à surmonter un cambriolage.
Le terme de mécanisme d’adaptation provient de la psychologie. Selon les auteurs, il s’avère qu’il existe de très nombreux mécanismes de défense. Parmi eux, il en existe aussi de différentes catégories. Les psychologues appellent cela le « degré maturationnel des mécanismes d’adaptation« .
Pour fonctionner, cela peut paraitre simple. Lorsqu’un individu est confronté à une situation de stress, une situation angoissante, menaçante, perturbante, en décalage avec ses attentes, etc, il va devoir s’ajuster à cette situation. Or, le processus d’ajustement entre l’individu et la situation s’opère justement par ces mécanismes d’adaptation. A titre d’exemple, une personne peut utiliser des mécanismes de faire face plus ou moins matures.
Un mécanisme de défense mature est un procédé mental qui va permettre à l’individu de ne pas « souffrir » de la situation et dont la méthode ou les ressortissants sont adaptés pour lui ou pour la société. On retrouve par exemple l’humour, l’intellectualisation, le refoulement, etc. A l’inverse, un individu peut utiliser des mécanismes moins matures, et probablement moins « performants » pour sauvegarder son « Moi » suite à un cambriolage. Par exemple, on peut utiliser le clivage, le déni, la dénégation, etc.
Certaines personnes ont beaucoup de difficultés à se remettre d’un cambriolage. D’ailleurs, certains professionnels de la santé mentale parlent du cambriolage comme un traumatisme dans la vie d’un individu. Le problème n’étant finalement pas le cambriolage en lui-même, mais plutôt la manière dont l’individu va s’emparer de cet événement. Autrement dit, comment la personne va pouvoir mettre du sens ou de la signification sur un événement négatif tel que le cambriolage ?
Et bien comme mentionné plus haut, certaines personnes y arrivent très bien. Et au bout de quelques jours, c’est comme s’il ne s’était rien passé. Elles ne pensent plus au cambriolage. Seulement pour d’autre, le cambriolage peut prendre des proportions démesurées. On parle donc de syndrome de stress post traumatique suite à un cambriolage.
En fait, le problème, dans le cas de la consommation d’antidépresseurs ou d’anxiolytiques suite à un cambriolage, ce n’est pas tant le « pourquoi je consomme un médicament suite à un cambriolage ? « . Ce qui est plus intéressant, c’est de se demander « comment en suis-je arrivé(e) là pour que ma situation face au cambriolage soit aussi difficile à vivre ?« .
Se poser la question du « pourquoi » revient à tourner autour du pot et n’est pas du tout constructif dans la compréhension de la souffrance et de la difficulté à se remettre d’un cambriolage. Il est préférable donc de se poser la question du « comment ». Celle-ci ouvre bien plus de perspectives et de pistes de raisonnement.
Si vous consommez des antidépresseurs ou des anxiolytiques suite à un cambriolage, c’est que vos stratégies de faire face ne sont soit pas adaptées à la situation, soit trop fragiles. En effet, vivre dans le refus du cambriolage ou dans la rancoeur n’est pas productif et vous fait sombrer dans vos propres démons. Il est largement plus profitable pour vous de pouvoir accepter la situation, aussi difficile soit-elle, pour pouvoir ultérieurement passer à autre chose.
Pour certaines personnes, consommer des antidépresseurs ou des anxiolytiques leur permet de faire face à la situation. Or, le principal leurre dans lequel ces personnes tombent, c’est qu’elles se mettent elles-mêmes en situation de difficulté. En effet, certes, ce genre de médicament peut aider, mais de manière ponctuelle. Ils aident en effet à calmer le pic d’angoisse relatif au cambriolage. Mais sur le long terme, ils sont totalement inefficaces.
D’ailleurs, pour les personnes qui consomment depuis plus de 3 mois un antidépresseur ou un anxiolytique suite à un cambriolage, il faut savoir que les effets du médicament ne seront que placebo. Tout simplement parce qu’au bout de ce temps-là, vous vous serez accoutumé(e) à la situation. Le médicament n’aura plus d’effets. En revanche, le sentiment de menace, d’impuissance quand vous n’êtes pas chez vous, le besoin de contrôle, etc seront toujours présents. Voire pour certaines personnes, ils seront amplifiés.
La médicamentation peut certainement aider pendant un temps les personnes qui vivent mal une situation ou un événement traumatisant. Cela peut être le cas pour les victimes de cambriolage. Cependant, il faut bien se dire que la médicamentation n’est pas une finalité mais plutôt un moyen de pouvoir faire face au cambriolage. Sans quoi, d’autres problèmes émotionnels et psychologiques risquent de se greffer…
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