Pourquoi parlons-nous d’agression de l’intimité, de sentiment de viol pour les victimes de cambriolage ? Le cambriolage du domicile, c’est comme un viol de la vie privée. Tout comme les violences physiques, le cambriolage est une situation mal vécue par les victimes. Le foyer résume à lui-seul la vie intime des occupants. Lors d’un cambriolage, le vol d’un ordinateur, d’un appareil photo, d’un smartphone, ne se limite pas qu’au préjudice financier. D’ailleurs, le plus violent, pour la plupart des victimes, n’est pas l’aspect « matériel » ou financier du vol d’un objet, mais plutôt ce qu’il y avait à l’intérieur : données, photos et vidéos, souvenirs…
Quant aux biens précieux, les bijoux qui sont volés pendant un cambriolage sont parfois l’héritage de plusieurs générations. La valeur financière du bijoux passe dans ce cas au second degré. Avant tout, il s’agit d’un bijoux de famille, qui peut représenter plus pour son propriétaire que sa vraie valeur monétaire. D’autres cambrioleurs vont aussi se sentir « comme chez eux » et se servir à boire et à manger, salir le foyer, voire faire en sorte de chambouler totalement un foyer.
Outre l’aspect affectif des biens volés, l’aspect même du foyer renvoie d’autant plus cette image de vulnérabilité, de souillure et de viol. Lorsque des propriétaires de maisons constatent les lieux par exemple, il peut y avoir des débris de verre partout sur le sol. Les meubles peuvent être renversés, les tiroirs ouverts ou arrachés. Des papiers peuvent être dispersés partout sur le sol, au milieu du linge, de vêtements, de bibelots, et de divers objets. Certains appareils électriques (cafetière, lampes) et vidéo peuvent être arrachés de leurs prises, causant aussi des dégâts sur les murs.
« J’ai essayé de rentrer chez moi le lendemain soir mais je n’ai pas pu. J’ai fait une crise d’angoisse. Je ne pouvais pas rester chez moi. J’ai été hébergée chez des proches. Psychologiquement, après un cambriolage, il faut aussi se réapproprier son univers et ses affaires. Je n’arrive plus à toucher les poignées des portes. On se sent entre guillemets violée dans son intimité »
Il existe trois types de cambriolages qui diffèrent selon le moment de la journée ou de la semaine, voire selon le mois.
Finalement, qu’importe le type de cambriolage : le foyer a été visité et la victime de cambriolage se retrouve généralement démunie. Tout individu investi son foyer. Il est le lieu de réconfort, de sécurité, de prise de recul par rapport à la foule… Le foyer, c’est comme retrouver son « nid » où rares sont les personnes qui ont le droit d’y entrer (hormis les amis, la famille, etc). Or, dans le cas d’un cambriolage, le sentiment de sécurité et de coupure entre le monde extérieur et le « chez-soi » a été cassé. Comme si la frontière entre l’espace « public » et l’espace « privé » n’existait plus. Ceci est la première forme de violence que les victimes de cambriolage peuvent ressentir.
Enfin, le cambriolage est aussi très difficile, non seulement parce que le sentiment de sécurité a été rompu, mais aussi parce qu’une personne non-désirée est entrée contre le gré de la victime. C’est à partir de cela que l’on peut faire l’analogie entre le viol et l’intrusion d’un cambrioleur. Cette forme de viol est d’autant plus probante que ce dernier a vu, touché, marché sur un espace qui est réservé. Le fait qu’une personne que l’on ne connait et susceptible de « vouloir du mal » à la victime de cambriolage rend l’intrusion dans un foyer comme une forme de viol.
Un cambriolage est une violation de l’intimité au plus haut degré : le sentiment de sécurité relatif au lieu a été détruit, et l’intrusion non-désirée, forcée, renforce ce sentiment de viol. Cette double perspective de victimisation rend d’autant plus difficile la possibilité de se remettre d’un cambriolage. C’est ce que les psychologues appellent le traumatisme.
Le traumatisme prend du temps à être guéri. La plupart du temps, notamment dans les cas graves, le cambriolage est si traumatisant que les personnes ont beaucoup de mal à vivre par la suite. Pour ne pas que le traumatisme du cambriolage ne devienne trop handicapant, il faudra probablement se rediriger vers votre médecin généraliste ou vers des professionnels de la santé, tels que les psychiatres ou psychologues.
Il ne faut pas laisser les blessures d’un cambriolage ouvertes. En effet, si vous restez dans la position de victime ou de traumatisme, certains troubles peuvent apparaitre. Votre vie en sera gâchée. Vos proches vous fuiront au bout d’un moment. Il faut donc prendre des mesures rapidement pour ne pas se laisser envahir par la peur, la colère, la rancune, le sentiment d’injustice et autres…
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