Divers

Victime de cambriolage, cauchemars et troubles du sommeil

Les personnes de tout âge font des cauchemars. D’ailleurs, un cauchemar est quelque chose de normal dans le quotidien de quiconque. Selon les psychologues, un cauchemar est un moyen d’évacuer ses peurs et ses angoisses. Malgré tout, il faut savoir que les cauchemars sont plus fréquents chez les enfants. Ceci est en particulier le cas pour ceux de moins de 10 ans. De même, chez les enfants, les filles sont plus susceptibles de faire des cauchemars que les garçons. Dans tous les cas, les cauchemars semblent faire partie du développement normal de toute personne. Bien sûr, sauf dans le cas du trouble de stress post-traumatique, les cauchemars ne sont généralement pas des symptômes d’une maladie ou d’un trouble mental.

Cependant, il arrive que les cauchemars puissent devenir un problème, voire handicapant. C’est notamment le cas s’ils persistent dans la durée et interrompent régulièrement votre rythme de sommeil. A la longue, cela peut entraîner de l’insomnie et des difficultés à être opérationnel pendant la journée. Si vous avez du mal à faire face aux cauchemars à la suite d’un événement marquant, comme un cambriolage, il est normal de faire des cauchemars. Toutefois, il ne faut pas que cela s’installe au fil des mois ou des années. Dans cet article, vous trouverez les causes explicatives aux cauchemars suite à un événement marquant. Vous trouverez aussi des astuces afin de limiter l’impact que les cauchemars peuvent avoir sur votre quotidien.

Qu’est ce qu’un cauchemar et pourquoi sont-ils si fréquents à la suite d’un cambriolage ?

« Depuis mon cambriolage, je ne dors plus. Soit je ne rêve de rien, et la nuit est toute noire. Soit je ne fais que des cauchemars. Mais désormais, je ne rêve plus ».
Citation d’un patient à son médecin

Il est important de noter qu’il existe de nombreux mots pour décrire les choses qui se passent pendant la nuit. Rêves, cauchemars, mauvais rêves, demi-sommeil, terreur nocturne… Toutes ces choses ne sont pas les mêmes. Le plus difficile est probablement de distinguer le cauchemar de la terreur nocturne. En fait, les cauchemars diffèrent des terreurs nocturnes. Ce sont les enfants qui ont généralement des terreurs nocturnes. Pendant ces épisodes, les enfants, et plus rarement les adultes, dorment et ne réveillent pas. Au réveil, ils ne se souviennent pas de ce qui a été « rêvé » pendant la nuit. Les personnes qui souffrent de terreurs nocturnes ont tendance à somnoler ou à uriner au lit pour les enfants. Les terreurs nocturnes cessent généralement une fois que l’enfant atteint la puberté. Cependant, certains adultes peuvent avoir des terreurs nocturnes et éprouver un rappel de rêve limité, surtout pendant les périodes de stress ou suite à des événements traumatisants.

Mais alors quelle est la différence entre un cauchemar et une terreur nocturne ? Les cauchemars et les terreurs nocturnes peuvent sembler similaires, mais sont cependant différents. En effet, les cauchemars sont des rêves effrayants et vifs. Un cauchemar provoque généralement un réveil immédiat. Leur souvenir est facile, même après le réveil. D’un autre côté, les terreurs nocturnes ne réveillent pas la personne.

Diagnostiquer les cauchemars ?

La plupart des enfants comme les adultes font, de temps en temps, des cauchemars. Cependant, si des cauchemars persistent sur une longue période, perturbent vos habitudes de sommeil et interfèrent dans votre quotidien, prenez rendez-vous avec votre médecin. Votre médecin vous posera différentes questions pour comprendre votre situation. Toutefois, il n’y a pas de « tests » spécifiques pour diagnostiquer les cauchemars.

Cependant, à la suite d’un événement traumatisant, comme un décès ou un cambriolage, des cauchemars peuvent arriver. Et dans certains cas, ils peuvent perdurer. Dans ce cas, un rendez-vous avec un psychologue sera plus pertinent. Néanmoins, si vous faites fréquemment des cauchemars, quelques habitudes de vie peuvent aider à diminuer la fréquence de ces derniers. A titre d’exemple, vous pouvez :

Faire de l’exercice au moins trois fois par semaine
Limiter la quantité d’alcool et de caféine
Eviter les tranquillisants
Vous engager dans des activités telles que le yoga ou la méditation
Etablir un rythme de sommeil en se couchant à la même heure tous les soirs et en se levant à la même heure tous les matins

Mon enfant souffre de cauchemars et de terreurs nocturnes à la suite d’un cambriolage

Si votre enfant fait des cauchemars fréquents, encouragez-le à parler de ses cauchemars. Expliquez que les cauchemars ne peuvent pas lui faire de mal. D’autres techniques permettent également de diminuer les cauchemars chez les enfants :

Créez une routine de coucher pour votre enfant, avec la même heure de coucher chaque nuit, même pour les week-ends
Aidez votre enfant à se détendre avec des exercices de respiration profonde
Au matin, si votre enfant a fait un cauchemar, demandez-lui de réécrire la fin du cauchemar
Aidez votre enfant à parler des personnages du cauchemar
Donnez à votre enfant une peluche pour le réconforter pendant la nuit
Utiliser une veilleuse et laisser la porte de la chambre ouverte la nuit

A quoi servent des cauchemars récurrents ?

Les cauchemars sont de mauvais rêves. En fait, plus de 50% des adultes déclarent avoir des cauchemars occasionnels. Cependant, certaines personnes ont des cauchemars qui surviennent plus fréquemment. C’est ce que les spécialistes appellent des cauchemars récurrents. Ces cauchemars récurrents ont d’ailleurs tendance à se produire plus souvent chez les enfants que chez les adultes. Mais tous les cauchemars récurrents ne sont pas les mêmes chaque nuit. De nombreux cauchemars suivent des thèmes similaires, mais leur contenu peut différer. Quoi qu’il en soit, ces cauchemars provoquent souvent au réveil des états de colère, de désespoir, d’impuissance, de peur, de tristesse, etc. Enfin, il faut noter que les cauchemars récurrents ont souvent une cause sous-jacente.

Les causes les plus courantes des cauchemars

Les cauchemars peuvent se produire pour de nombreuses raisons :

Stress, anxiété ou dépression

Le stress est l’une des émotions que beaucoup de personnes ont du mal à canaliser de manière productive. Pour cette raison, les rêves peuvent être l’une des seules opportunités pour évacuer ces sentiments de stress. De même, l’anxiété et la dépression peuvent provoquer des cauchemars.

PTSD, ou traumatisme

Environ 3/4 des personnes atteintes de trouble de stress post-traumatique (PTSD) font des cauchemars. Le PTSD est l’une des principales causes de cauchemars récurrents chez l’adulte. L’un des symptômes les plus courants est la « ré-expérience » ou le fait de revivre un événement traumatisant. Parfois, ces flashbacks peuvent se manifester par des cauchemars. Pour les personnes atteintes de PTSD, les cauchemars récurrents peuvent avoir divers effets négatifs, notamment :

Contribuer aux symptômes du PTSD
Aggraver la dépression
Réduire la qualité du sommeil

Le contenu de ces cauchemars peut varier d’une personne à l’autre. Pour certaines personnes, ces rêves sont un cauchemar répliqué, où le traumatisme initial est rejoué encore et encore.

Jusqu’à quel point un traumatisme peut affecter vos rêves ?

Si vous avez du mal à dormir après un événement traumatisant, avoir des périodes d’insomnie n’est pas anormal. Par exemple, à la suite d’un cambriolage, il n’est pas rare d’avoir des flashbacks, la sensation d’entendre des bruits, la peur de ne pas avoir bien fermé à clé, etc. Certaines personnes font des cauchemars qui sont des répétitions exactes du traumatisme qu’ils ont vécu. Comme mentionné plus haut, il s’agit là de cauchemars réplicatifs. D’autres font des cauchemars liés indirectement ou symboliquement au traumatisme.

Les cauchemars consécutifs à un traumatisme sont différents des cauchemars ordinaires. Ils peuvent survenir précocement dans la nuit et à différentes stades de sommeil. Quelle que soit la cause, le traumatisme et le stress peuvent perturber votre sommeil de plusieurs façons. Il peut déclencher des réactions de combat ou de fuite, augmenter la production d’adrénaline, ce qui vous garde éveillé et en état de vigilance. Mais certaines stratégies simples peuvent aider.

Dans tous les cas, dormez quand vous en avez besoin, mais ne vous forcez pas. La nuit, si vous vous êtes éveillé(e), évitez de laisser l’insomnie devenir un facteur de stress. Sortez de votre lit. Faites une activité tranquille jusqu’à ce que vous vous sentiez prêt à essayer de dormir à nouveau. Dans la journée, de brèves siestes ou des périodes de repos sont aussi un bon moyen d’être moins stressé(e).

Comment vaincre les cauchemars à la suite du traumatisme d’un cambriolage ?

Si les cauchemars sont causés par un événement traumatisant, comme un cambriolage par exemple, il est important de ne pas ignorer le problème. Il existe des traitements spécifiques qui peuvent être utilisés face aux cauchemars suite à un PTSD. Un des bons exemple consiste en la thérapie de répétition d’images.

L’aide d’un professionnel aide grandement

La thérapie de répétition d’images consiste à se remémorer le cauchemar lors du réveil. L’objectif est de changer la fin de ce cauchemar afin d’en atténuer le sentiment de menace. Malgré tout, il faut savoir que les cauchemars à la suite d’un événement stressant ou traumatisant durent plusieurs mois. Et ce, malgré une prise en charge avec un professionnel. Quant à la médicamentation de type anti-dépresseur, il est rare qu’ils soient utilisés dans le traitement des cauchemars récurrents.

Changements d’habitudes de vie pour réduire les cauchemars

L’une des façons de réduire les cauchemars récurrents est de s’engager dans des rituels sains. Il faut donc « préparer » son sommeil, en améliorant notamment votre routine au coucher :

Créez un horaire de sommeil – Un horaire de sommeil régulier peut aider à dormir suffisamment tout au long de la nuit. Il peut également fournir une certaine stabilité ou une routine, ce qui est réconfortant.
Ne pas utiliser d’objets électroniques – Pour mieux dormir, vous devez vous assurer que votre corps est prêt à dormir. La lumière bleue des tablettes et smartphones est connue pour réduire la mélatonine, l’hormone du sommeil, ce qui rend plus difficile l’endormissement.
Évitez les stimulants – Prendre des stimulants avant de se coucher peut rendre l’endormissement plus difficile. A titre d’exemple, l’alcool, les cigarettes et la caféine affectent négativement votre sommeil.
Préparer le terrain – Vous devez vous assurer que votre lit, vos oreillers et vos couvertures sont confortables. De plus, décorer votre chambre avec des objets familiers et réconfortants vous aide à vous sentir dans un espace sûr. Dormir dans un espace rassurant permet de bien dormir. Bien qu’une chambre sombre soit généralement la meilleure pour dormir, pensez à utiliser une veilleuse si la lumière vous aide à vous sentir en sécurité. Enfin, vous pouvez vérifier que vos portes et fenêtres sont bien fermées. Faire un petit tour au niveau de vos ouvertures juste avant d’aller au lit peut aussi être un moyen de vous rassurer.

Pour terminer sur les cauchemars après un traumatisme

Il est parfaitement normal de faire des cauchemars à la suite d’un cambriolage. Leur durée est généralement de plusieurs mois. Si vous en faites trop, c’est que vous êtes dans un état psychologique de stress ou de vulnérabilité. Il est donc important d’en parler à son médecin, à des proches ou à un professionnel de la santé mentale. Le sommeil est important pour la santé. Il ne faut donc pas minimiser le problème.

Adrien Blanc