Se remettre d’un traumatisme suite à un cambriolage n’est jamais une chose facile. D’ailleurs, les psychologues parlent de réel traumatisme car les victimes de cambriolage perçoivent cela comme un viol.
Le cambriolage de sa propre habitation peut être un moment traumatisant pour la plupart des personnes, plus particulière ment avec des sentiments de viol, de peur et de colère. Dans la partie qui suit, nous vous proposons quelques pistes pour mieux se remettre d’un cambriolage.
Un cambriolage est fréquemment considéré comme traumatisant pour toute victime, avec de nombreuses conséquences émotionnelles. Suite à un cambriolage, le traumatisme laisse des traces pour la victime. On retrouve aussi des sentiments exacerbés, comme la peur, la colère ou autres. Seulement tout le monde peut réagir de façon différente face à un tel évènement. Les réactions dépendent de l’histoire de vie de chacun, de ses stratégies d’adaptation, de ses systèmes de valeurs, croyances, normes etc…
L’État de choc ou le déni sont des comportements ou des réactions naturelles qui suivent le processus de compréhension de ce qui arrive lorsqu’un événement, situation, individu etc diffèrent des référents quotidiens vient interrompre ce processus de rituels au niveau des schémas de pensée.
Pour aussi violente que soit la réalité, le déni fait malencontreusement partie de cette réalité que l’on ne veut pas voir, ni accepter, ni comprendre, ni s’y soumettre. C’est dans ce refus de comprendre, réinterpréter la réalité que l’on est dans le déni. Si d’ordinaire, ce phénomène peut être handicapant, le déni est fréquemment consécutif à la phase de choc/d’alarme. Ce déni ne veut pas dire que l’acceptation du cambriolage soit impossible. Le déni, dans ce cas ci, signifie plutôt que l’on refuse de comprendre ce qui a pu se produire.
Immédiatement après un événement traumatisant, notamment le cas d’un cambriolage dans notre cas, il est très commun, pour ne pas dire systématique de se trouver dans des états de choc/confusion/incompréhension… En effet, il est très difficile de sortir de schémas intellectuels planifiés et anticipés, plus particulièrement dans le cas d’évènements négatifs.
Âpres avoir finalement accepté/pris conscience de ce qui s’est passé, de nombreuses émotions et ressentis vont êtres expérimentés, pour des durées et des intensités variables. La tristesse est l’un des premiers ressentis étant donné la nature intrusive et destructrice du cambriolage. Parmi les objets volés/détruits, certains d’entre eux avaient une forte valeur affective (au delà de la valeur monétaire qu’ils pouvaient représenter). La tristesse, le regret, le dégout et d’autres ressentis sont donc la conséquence directe et implicite des affaires qui ne sont plus en votre possession.
Émotion normale et saine, elle suit les premières secondes du cambriolage. L’adrénaline est consécutive à la découverte favorise la peur, couplée à des émotions telles que la surprise, l’angoisse, la panique, la confusion, l’agitation, le doute, la perte de repères, etc. Toutes ces émotions se mettent en place rapidement, quelques millièmes de secondes après la découverte du cambriolage. Ce(s) stress est (sont) des produits psycho-affectifs normaux, visant à rétablir ce qui a été connu (les habitudes) avec ce qui est découvert (la rupture des habitudes), couplé(s) à des sentiments de perte, de honte, parfois de culpabilité, de colère, de rancœur, de désir de vengeance, de frustration, etc.
La colère, fréquemment associée (mais distincte) à la peur correspond à ce désir (violent, intense, primordial) de retrouver le ou les coupable(s) et de le(s) punir pour l’acte. Cette colère est normale, pourvu qu’elle ne devienne pas une obsession ni un mode de fonctionnement dans le quotidien.
De nombreuses personnes se sentent déconnectées et/ou en décalage entre leur fonctionnement habituel et ce qui leur est imposé. C’est ce qui va créer des sentiments ambivalents, tels que l’état de choc. Généralement, l’impossibilité à comprendre ce qui arrive s’inscrit dans une temporalité très courte (de l’ordre de quelques millièmes de secondes à 2-3 secondes).
La panique agit et fonctionne de la même manière que la peur ou que le stress, à la différence que la panique n’est plus tout à fait un comportement sain (et non pas anormal). Il ne faut pas que la panique perdure trop longtemps. Elle empêche de fonctionner et de se comporter de façon conforme à son environnement. Le meilleur exemple pour illustrer le phénomène de panique est une peur exacerbée ou un stress trop important dont il est difficile/impossible de s’en défaire.
Une fois que l’on connait les étapes principales par lesquelles l’on passe, il ne reste plus qu’à s’organiser de façon à mieux vivre le cambriolage.
Le soutien familial, amical, religieux ou professionnel (médecin, psychologue diplômé(e) d’État) est probablement le meilleur atout pour se remettre d’un cambriolage. Le soutien humain et émotionnel est l’un des moyens les plus propices à passer cette mauvaise période de vulnérabilité.
Il est important de s’autoriser à avoir des émotions négatives ainsi que du ressentiment à la suite d’un cambriolage. Ceci est d’autant plus vrai quand la personne victime a des retours visant à minimiser l’acte (ex : on ne t’a volé que du matériel ou ils auraient pu dégrader beaucoup plus). La minimisation part d’un bon sentiment, à savoir rassurer la victime ou lui faire voir les choses de façon différente. Quoiqu’il en soit, cela ne changera rien au fait qu’une personne s’est introduite chez vous sans le consentement. En conséquence, les émotions négatives sont légitimes.
La peur est un ressenti normal, seulement il ne faut pas non plus se laisser envahir par cette dernière de manière trop importante, que ce soit en intensité ou dans la durée. Pour limiter la peur ou l’atténuer, il est judicieux de faire une liste de ce qui peut être rassurant, par exemple en prenant contact avec des spécialistes de sécurité de la maison.
Malgré le choc que peut avoir un cambriolage, il est important de reprendre sa routine. Ceci permettra d’être dans un fonctionnement plus rassurant, donc de mieux digérer le cambriolage.
Prendre soin de soi est important, que ce soit en reprenant sa routine ou en faisant attention aux excès de peurs/colère/etc. Il est important également de ne pas tomber dans des addictions qui auraient pour but d’outrepasser le cambriolage (drogue, alcool, etc). En conclusion, se remettre du traumatisme d’un cambriolage n’est jamais facile. Cela demande du temps pour s’en remettre mais avec de bonnes dispositions et du soutien, vous devriez pouvoir dépasser cet évènement assimilable à un viol.
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