Plusieurs événements peuvent traumatiser un enfant. Parmi eux, le cambriolage est une étape particulièrement pénible à vivre. Un enfant peut être traumatisé par un cambriolage. Leurs réactions face à un tel événement sont spécifiques à l’enfant et différentes d’un adulte. Dans ce post, nous allons voir les moyens qu’il est possible de mettre en oeuvre pour faire face à certains comportements régressifs, consécutifs d’un cambriolage.
Après un événement violent, tel qu’un cambriolage, l’enfant peut « régresser » vers d’anciennes habitudes. Ainsi, en fonction de l’âge, sucer le pouce, coller les adultes, le recours systématique au doudou, pleurer au départ de la maison, l’incontinence nocturne, le balancement machinal, peuvent être des conduites régressives. Certains apprentissages peuvent être ralentis, des capacités récemment acquises (telles que le langage, l’équilibre, la marche, l’autonomie) peuvent être entravées. En fait, ce ralentissement psycho-moteur est un moyen que l’enfant va adopter pour se réconforter. C’est de cette manière que l’enfant va gérer ses angoisses.
Que faire si mon enfant est traumatisé par un cambriolage ?
Les comportements régressifs ne sont qu’une passe et permettent à l’enfant de se rassurer. Ils ne sont que transitoires. Normalement, au bout de quelques jours, parfois quelques semaines, ces comportements régressifs disparaissent après l’événement traumatique. De ce fait, il n’y pas de quoi s’inquiéter en soi. Du moment que vous connaissez et comprenez la raison du changement de comportement, il n’y a pas lieu de s’alarmer.
En fait, il ne faut pas régir avec excès. Certaines choses sont à éviter, par exemple, il est inutile de punir, de les menacer, ou pire, de vous moquer de votre enfant. Si votre enfant ne se sent ni rassuré, ni compris par ses parents, ses comportements régressifs peuvent persister pour longtemps. Ces régressions sont en fait le signe d’une souffrance psychologique. Il est d’ailleurs important d’accorder des moments privilégiés avec votre enfant, de passer du temps avec. En fait, un enfant traumatisé a surtout besoin d’attention de votre part et de réassurance. Pour répondre au mieux au besoin de votre enfant, trois étapes sont à respecter pour lui permettent de surmonter un choc émotionnel.
Trois étapes pour surmonter un choc émotionnel chez l’enfant
- Prenez le temps de bien comprendre votre enfant par rapport au cambriolage. Ses réactions sont-elles la conséquence de l’intrusion ? De la peur ressentie ? Des réactions de ses parents ? Il est important de bien prendre le temps de définir le problème de votre enfant. Autorisez-le et autorisez-vous à ce que votre enfant « régresse » puisque c’est de cette manière qu’il va gérer son stress. Les comportements qu’il va adopter doivent être pris non pas sous forme dramatique, mais ludique. En effet, il est inutile de surenchérir son stress. Prenez, à certaines occasions, le temps d’être avec votre enfant et de « jouer » avec lui. Par exemple, laissez-le boire au biberon, sucer sa tétine, etc. Cette régression ne doit rester qu’un jeu temporellement défini. Informez votre enfant qu’il va devoir revenir au comportement attendu à son âge.
- Avec l’aide de votre enfant, ensemble, fixez-lui des objectifs qui sont faciles à atteindre. Cela va permette de développer des étapes adaptées pour qu’il puisse sortir de son état de stress post traumatique suite au cambriolage.
- A chaque fois que votre enfant prend des initiatives, stoppe son état de régression, félicitez-le. Il est important de le féliciter. Cela lui permettra d’être reconnu comme une personne en progrès, sur la voie du développement, de l’autonomie, et de la sortie du traumatisme relatif au cambriolage.
Un enfant traumatisé par un cambriolage va régir de différentes façons. Il peut se replier sur lui, développer des conduites phobiques, des difficultés de séparation avec ses parents… Mais l’enfant peut développer des comportements agressifs.
Comment régir face à un enfant agressif, à la suite d’un cambriolage ?
Un cambriolage peut favoriser des comportements violents chez l’enfant. Agressivité, colère, réactions démesurées… Nombreux sont les parents démunis par rapport à un enfant agressif. En fait, il faut être attentif(ve) aux difficultés rencontrées par les enfants suite à un cambriolage. Les expériences traumatiques peuvent engendrer des perturbations importantes du comportement chez l’enfant. Il va donc falloir faire preuve de compréhension et leur apporter beaucoup de soutien. L’agressif ou la violence chez un enfant n’est jamais gratuite. Régir de la même manière, c’est-à-dire de manière violente envers un enfant agressif, ne sert à rien.
A titre d’exemple, il ne faut pas les insulter, se moquer d’eux, ou leur infliger des châtiments corporels (gifles, fessées, etc.). Les enfants agressifs doivent faire face à un état de stress. Il est donc inutile de répondre à un stress par de l’agressivité supplémentaire. Avec des punitions corporelles, vous serez un modèle d’agression, et un prolongement de la violence vécue pendant le cambriolage. A la place, il est préférable de leur indiquer ce que vous attendez d’eux. Expliquez-leur les comportements et attitudes qu’ils doivent adopter.
Pour certains enfants, l’agressivité est une manière d’exprimer leurs angoisses, leurs peurs, leurs frustrations, donc leur traumatisme. Il est important de bien prendre le temps de discuter avec eux. Si les enfants se sentent menacés, impuissants ou vulnérables, certains peuvent adopter des comportements agressifs. En les aidant à exprimer leurs sentiments, leurs doutes, leurs craintes, leurs questions, et leurs inquiétudes, les enfants pourront mieux surmonter le traumatisme d’un cambriolage.