Etre victime de cambriolage est traumatisant. Surtout si le cambriolage a été « sale » (pièce complètement retournée sur elle-même, sol ou murs saccagés, destruction de biens, etc). Oui. Le cambriolage est définitivement un moment très difficile à passer. Il est d’ailleurs d’autant plus difficile que les personnes les plus fragiles vivent très mal cet événement.
Beaucoup de personnes ressentent du stress à la suite d’un cambriolage. Les stress, en fait, doit se comprendre comme un rapport homéostasique entre les besoins d’un individu, et la réalité à laquelle il a à faire. Autrement dit, dans le cas du cambriolage, tel un événement stressant, le décalage entre le besoin de sécurité et l’état totalement saccagé du foyer provoque un stress très important. Dans ce post, nous allons voir comment il est possible de limiter les conséquence du traumatisme et du stress du cambriolage.
Les conséquences directes du cambriolage
Les conséquence d’un cambriolage ont un effet direct sur vos pensées, émotions et comportements. Suite à un événement, il est normal de compenser le déséquilibre induit par le stress pour revenir à un état « stable ». Or, la situation d’une victime de cambriolage est si désarmante et traumatisante qu’il est compliqué de revenir à son niveau de « stress » normal (c’est-à-dire zéro ou faible). En effet, toutes les alarmes à l’intérieur de soi ont été et sont encore activées, même plusieurs minutes après la découverte d’un cambriolage.
A la suite d’un cambriolage, les conséquences directes d’un cambriolage peuvent être problématiques. Certaines personnes peuvent ressentir des états de tension ou de stress, tels que des malaises ou des pertes de l’équilibre peuvent arriver. Il est important de trouver un lieu pour pouvoir s’assoir et de boire de l’eau.
Les conséquences indirectes du cambriolage
Plusieurs jours, voire semaines après un cambriolage, les conséquences de ce dernier sont encore présentes. Les travaux de réparation n’ont pas commencé (les assurances sont très longues), certaines traces peuvent encore se trouver là… Bref, le cambriolage, même plusieurs temps après, continue de faire « partie » de votre quotidien. Il faut faire attention à ses émotions et ne pas laisser le cambriolage empiéter sur des désirs de vengeance, de punition ou de fixation sur le cambrioleur. Ceci est totalement non-constructif. Au contraire, cela vous fera couler tôt ou tard…
Il est aussi possible de ressentir de la peur ou des angoisses exacerbées par le cambriolage : un seul bruit, et c’est un cambrioleur qui est chez vous. Un seul problème dans votre organisation, et vous pouvez être victime de cambriolage. Il faut faire attention à ce qu’un cambriolage n’influence pas trop votre façon de penser ou de percevoir les choses. D’ailleurs, des personnes peuvent adopter des conduites paranoïaques post-cambriolage.
Les conséquences à court et long terme du cambriolage
Revivre encore et toujours le cambriolage : un problème pour de nombreuses personnes. Cauchemars, troubles de la concentration, intrusions dans la pensée de l’image du cambrioleur… Autant de choses qui peuvent laisser penser que vous glissez vers la mauvaise pente et que vous pouvez développer une forme de dépression. Pour ce genre de troubles, les psychologues parlent de dépression réactionnelle.
Il s’agit d’un trouble de l’humeur dû à un événement ou une situation qui n’a pas été réglé, qui ressurgi dans le présent de la personne et dont les caractéristiques et les conséquences sont directement liées au cambriolage. Dans ce cas, rare sera l’efficacité d’un antidépresseur. Par contre, d’autre médicaments, comme des anxiolytiques ou des somnifères peuvent être bénéfiques.
Traumatisme, stress et cambriolage : conclusions
Le traumatisme d’un cambriolage peut laisser de graves traces. D’ailleurs, il est important de noter que les troubles émotionnels à la suite d’un cambriolage sont normaux, du moment qu’ils ne dépassent 3 semaines à un mois. Au delà de cette période, on parle de « pathologie » car certaines difficultés ou troubles peuvent apparaitre, comme de la dépression, des phobies, de l’angoisse généralisée, des troubles de l’appétit, des troubles pour s’endormir, des idées paranoïaques…
Il est important d’aller voir son médecin traitant si de telles choses vous arrivent. Votre médecin est là pour vous aider et vous soigner. Vous pourrez être redirigé(e) vers des personnes compétentes pour vous aider : psychologues ou psychiatres qui amélioreront la prise en charge. Il ne faut pas rester dans une situation de passivité victimaire dans le cadre du cambriolage. Il existe des moyens proactifs pour sortir de la situation difficile et de souffrance.