Les cauchemars sont des rêves effrayants. Un cauchemar évoque en général des peurs, angoisses et introduit un sentiment de désespoir ou de menace. Mais il faut se rassurer. Presque tout le monde en fait de temps en temps.
Pour les victimes de cambriolage, cependant, les cauchemars sont un problème commun. Avec des réveils en pleine nuit, les cauchemars sont l’une des façons dont une victime d’un cambriolage « revit » le traumatisme pendant des mois ou des années après l’événement.
Quelle est la fréquence des cauchemars après un cambriolage ?
Dans la population générale, environ 5% des personnes se plaignent de cauchemars. Pour ceux qui ont traversé un traumatisme comme un cambriolage, cependant, c’est différent. Ces personnes sont plus susceptibles d’avoir des cauchemars récurrents et intenses après l’événement.
Les personnes victimes d’un cambriolage sont plus susceptibles de se plaindre de cauchemars. Les cauchemars sont l’un des symptômes classiques d’état de victimisation. Le problème, c’est que non seulement les cauchemars peuvent être plus fréquents mais aussi plus intenses. Ces cauchemars peuvent apparaitre plusieurs fois par semaine.
À quoi ressemblent les cauchemars suite à un cambriolage ?
Les cauchemars qui suivent un cambriolage impliquent souvent les mêmes éléments effrayants relatifs au cambriolage lui-même. Par exemple, les notions d’arrachements, de perte, d’abandon peuvent être caractéristiques de ces cauchemars. Environ la moitié de ceux qui ont des cauchemars après un tel traumatisme font de mauvais rêves qui rejouent ce traumatisme-là. Mais tous les cauchemars qui surviennent après un cambriolage ne sont pas forcément une répétition directe de l’événement. Ainsi, l’événement du cambriolage peut aussi être un déclencheur d’autres vulnérabilités ou du passé non réglé pour certaines personnes. Par exemple, pour des personnes qui auraient perdu un être cher, même après plusieurs années, peuvent en rêver. De même, des traumatismes de l’enfance ou des angoisses qui étaient difficiles à vivre dans le passé peuvent ressurgir.
La recherche en neurologie et en psychologie a démontré que les cauchemars après un traumatisme, par exemple un cambriolage, sont différents des cauchemars en général. Les cauchemars après un traumatisme peuvent survenir plus tôt dans la nuit et durant les différents stades de sommeil.
Existe-t-il des traitements efficaces pour les cauchemars post-traumatiques ?
Les cauchemars en tant que tels ne sont pas curables. Il s’agit de rêves. Ces derniers ne sont pas maitrisables. Cependant, les cauchemars s’estompent souvent avec le traitement standard du PTSD. Si les cauchemars persistent, il existe des traitements qui peuvent réduire la fréquence à laquelle ils surviennent.
Un traitement particulièrement efficace est l’Imagery Rehearsal Therapy (IRT). Dans ce type de traitement que certains psychologues proposent, la personne qui fait des cauchemars, tout en étant éveillée, change la façon dont le cauchemar se termine pour ne plus les perturber. Ce changement peut se faire de manière orale. Mais en général, cette « modification » se fait par écrit. Ensuite, la personne rejoue dans son esprit le nouveau rêve avec la fin non-effrayante. Ce type de prise en charge psychologique peut réduire la fréquence des cauchemars.
Qu’en est-il des enfants, du cambriolage et des cauchemars ?
Il existe certaines attitudes à adopter face à son enfant qui a vécu un cambriolage. D’ailleurs, vous pouvez lire de nombreux articles à ce sujet sur notre blog. Les enfants ne vivent pas la situation post-cambriolage de la même façon que les adultes. Pour aider au mieux un enfant qui fait des cauchemars à la suite d’un cambriolage, vous pouvez vous rapprocher de votre médecin traitant. De même, vous pouvez prendre RDV auprès d’un(e) psychologue qui saura vous aider.
L’idée est de ne surtout pas renforcer les craintes et peurs de votre enfant. N’hésitez pas à parler avec lui, à comprendre ses cauchemars. Laissez-le s’exprimer et expliquer ses cauchemars. Par la suite, à l’aide de professionnels, il est important de ne pas laisser une telle situation angoisse pour votre enfant.